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Destins magiques
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Dunamis
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Destins magiques
Cette histoire et une réécriture du célèbre romans Harry Potter, seulement il y a des changements. Notamment au niveau des personnages, il y a trois personnages importants en plus et bien que l'histoire est la même basse que les romans initiaux plus nous allons avancer dans les livres, plus les différences seront nombreuses.
J'espère que ceux d'entre vous qui n'ont pas lu l'histoire original se plairons à lire mon œuvre et pour les autres qu'ils ne s'ennuieront pas trop à suivre les aventures d'Harry, d'Isabella et de leur amis.
Bonne lecture à vous tous, ne vous gênez pas pour me dire ce que vous en pensez et si vous avez des critiques constructives vous pouvez aussi les mettre.
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Re: Destins magiques
Destins Magiques.


Livre 1: L'École Des Sorciers.


Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au 4, Priver Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu'ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. Jamais quiconque n'aurait imaginé qu'ils puissent se trouver impliqués dans quoi que ce soit d'étrange ou de mystérieux. Ils n'avaient pas de temps à perdre avec des sornettes.

Mr Dursley dirigeait la Grunnings, une entreprise qui fabriquait des perceuses. C'était un homme grand et massif, qui n'avait pratiquement pas de cou, mais possédait en revanche une moustache de belle taille. Mrs Dursley, quant à elle, était mince et blonde et disposait d'un cou deux fois plus long que la moyenne, ce qui lui était fort utile pour espionner ses voisins en regardant par-dessus les clôtures des jardins. Les Dursley avaient un petit garçon prénommé Dudley et c'étaient à leurs yeux le plus bel enfant du monde.

Les Dursley avaient tout ce qu'ils voulaient. La seule chose indésirable qu'ils possédaient, c'était un secret dont ils craignaient plus que tout qu'on le découvre un jour. Si jamais quiconque venait à entendre parler des Potter, ils étaient convaincus qu'ils ne s'en remettraient pas. Mrs Potter était la sœur de Mrs Dursley, ais toutes deux ne s'étaient plus revues depuis des années. En fait, Mrs Dursley faisait comme si elle était fille unique, car sa sœur et son bon à rien de mari étaient aussi éloignés que possible de tout ce qui faisait un Dursley. Les Dursley tremblaient d'épouvante à le pensée de ce que diraient les voisins si par malheur les Potter se montraient dans leur rue. Ils savaient que les Potter, eux aussi, avaient un petit garçon, mais ils ne l'avaient jamais vu. Son existence constituait une raison supplémentaire de tenir les Potter à distance: il n'était pas question que le petit Dudley se mette à fréquenter un enfant comme celui-là.
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Re: Destins magiques
Lorsque Mr et Mrs Dursley s'éveillèrent, au matin du mardi où commence cette histoire, il faisait gris et triste et rien dans le ciel nuageux ne laissait prévoir que des choses étranges et mystérieuses allaient bientôt se produire dans tout le pays. Mr Dursley fredonnait un air en nouant sa cravate la plus sinistre pour aller travailler et Mrs Dursley racontait d'un ton badin les derniers potins du quartier en s'efforçant d'installer sur sa chaise de bébé le jeune Dudley qui braillait de toute la force de ses poumons.

Aucun d'eux ne remarqua le gros hibou au plumage mordoré qui volets devant la fenêtre.

A huit heures et demis, Mr Dursley prit son attaché-case, déposa un baiser sur le joue de Mrs Dursley et essaya d'embrasser Dudley, mais sans succès, car celui-ci était en proie à une petite crise de colère et s'appliquait à jeter contre les murs de la pièce le contenu de son assiette de céréales.

-Sacré petit bonhomme, gloussa Mr Dursley en quittant la maison.

Il monta dans sa voiture et recula le long de l'allée qui menait à sa maison.

Ce fut au coin de la rue qu'il remarqua pour la première fois un détail insolite: un chat qui lisait une carte routière. Pendant un instant, Mr Dursley ne comprit pas très bien ce qu'il venait de voir, il tourna alors la tête pour regarder une deuxième fois. Il y avait bien un chat tigré, assis au coin de Priver Drive, mais pas la moindre trace de carte routière. Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête? Il avait dû se laisser abuser par un reflet du soleil sur le trottoir. Mr Dursley cligna des yeux et regarda fixement le chat. Celui-ci soutint son regard. Tandis qu'il tournait le coin de la rue et s'engageait sur la route, Mr Dursley continua d'observer le chat dans le rétroviseur. L'animal était en train de lire la plaque qui indiquait <<Priver Drive>> - mais non, voyons, il ne lisait pas, il regardait la plaque. Les chats sont incapables de lire des cartes ou des écriteaux. Mr Dursley se ressaisit et chassa le chat tigré de son esprit. Durant le trajet qui le menait vers la ville, il concentra ses pensées sur la grosse commande de perceuses qu'il espérait obtenir ce jour-là.

Mais lorsqu'il arriva aux abords de la ville quelque chose d'autre chassa les perceuses de sa tête. Assis au milieu des habituels embouteillages du matin, il fut bien forcé de remarquer la présence de plusieurs passant vêtus d'une étrange façon: il portaient des capes. Mr Dursley ne supportait pas les gens qui s'habillaient d'une manière extravagante – les jeunes avaient parfois de ces accoutrements! Ils pensa qu'il s'agissait d'une nouvelle mode particulièrement stupide. Il pianota sur le volant de sa voiture et son regard rencontra un groupe de ces olibrius qui se chuchotaient des choses à l'oreille d'un air surexcité. Mr Dursley s'irrita en voyant que deux d'entre eux n'étaient pas jeunes du tout. Cet homme, là-bas, était sûrement plus âgé que lui, ce qui ne l'empêchait pas de porter une cape vert émeraude! Quelle impudence! Mr Dursley pensa alors qu'il devait y avoir une animation de rue – ces gens étaient probablement là pour y collecter de l'argent au profit d'une œuvre quelconque. Ça ne pouvait être que ça. La file des voitures se remit en mouvement et quelques minutes plus tard, Mr Dursley se rangea dans le parking des la Grunnings. Les perceuses avait repris leur place dans ses pensées.


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Re: Destins magiques
Dans son bureau au huitième étage, Mr Dursley s'asseyait toujours dos à la fenêtre. S'il en avait été autrement, il aurait sans doute eu un peu plus de mal que d'habitude à se concentrer sur ses perceuses, ce matin-là. Il ne vit pas les hiboux qui volaient à tire-d'aile en plein jour. Mais en bas, dans la rue, les passants, eux, les voyaient bel et bien. Bouche bée ils pointaient le doigt vers le ciel, tandis que les rapaces filaient au-dessus de leur tête. La plupart d'entre eux n'avaient jamais vu de hibou, même la nuit. Mr Dursley, cependant, ne remarqua rien d'anormal et aucun hibou ne vint troubler sa matinée. Il réprimanda vertement une demie-douzaine de ses employés, passa plusieurs coups de fil importants et poussa quelques hurlements supplémentaires. Il se sentit d'excellente humeur jusqu'à l'heure du déjeuner où il songea qu'il serait bon de se dégourdir un peu les jambes. Il traversa alors la rue pour aller s'acheter quelque chose à manger chez le boulanger d'en face.

Les passants vêtus de capes lui étaient complètement sortis de la tête, mais lorsqu'ils en vit à nouveau quelques-uns à proximité de la boulangerie, il passa devant eux en leur lançant un regard courroucé. Il ignorait pourquoi, mais ils le mettaient mal à l'aise. Ceux-là aussi chuchotaient d'un air surexcité et il ne vit pas la moindre boîte destinée à récolter de l'argent. Quand il sortit deb la boutique avec un gros beignet enveloppé dans un sac, il entendit quelques mots de leur conversation.

-Les Potter, c'est ça, c'est ce que j'ai entendu dire...

-Oui, leur fils, Harry et leur filleule Isabella...

Mr Dursley s'immobilisa, envahi par une peur soudaine. Il tourna la tête vers les gens qui chuchotaient comme s'il s'apprêtaient à leur dire quelque chose, mais il se ravisa.

Il traversa la rue en toute hâte, se dépêcha de remonter dans son bureau, ordonna d'un ton sec à sa secrétaire de ne pas le déranger, saisit son téléphone et avait presque fini de composer le numéros de sa maison lorsqu'il changea d'avis. Il reposa le combiné et se caressa la moustache. Il réfléchissait... Non, décidément, il était idiot. Potter n'était pas un nom si rare. On pouvait être sûr qu'un grand nombre de Potter avaient un fils prénommé Harry. Et quand il y pensait, il n'était même pas certain que son neveu se prénomme véritablement Harry. Il n'avait même jamais vu cet enfant. Après tout, il s'appelait peut-être Harvey. Ou Harold. Il était inutile d'inquiéter Mrs Dursley pour si peu. Toute allusion à sa sœur la mettait dans un tel état! Et il ne pouvait pas lui en vouloir. Si lui-même avait eu une sœur comme celle-là... Mais enfin quand même, tous ces gens vêtus de capes...


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Re: Destins magiques
Pour le moment je reconnais bien l'histoire d'Harry Potter, bien qu'on sente quelques changements ^^
La suite nous en diras sans doute d'avantage !
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Re: Destins magiques
Cet après-midi-là, il lui fut beaucoup plus difficile de se concentrer sur ses perceuses et lorsqu'il quitta les bureau à cinq heures, il était encore si préoccupé qu'il heurta quelqu'un devant la porte.

-Navré, grommela-t-il au vieil homme minuscule qu'il avait manqué de faire tomber.

Il se passa quelques secondes avant que Mr Dursley se rende compte que l'homme portait une cape violette. Le fait d'avoir été ainsi bousculé ne semblait pas avoir affecté son humeur. Au contraire, son visage se fendit d'un large sourire tandis qu'il répondait d'une petite voix perçante qui lui attira les regard des passants:

-Ne soyez pas navré, mon cher Monsieur. Rien aujourd'hui ne saurait me mettre en colère. Réjouissez-vous, puisque Vous-Savez-Qui a enfin disparu. Même les Moldus comme vous devraient fêter cet heureux, très heureux jour!

Le vieil homme prit alors Mr Dursley par la taille et le serra contre lui avant de poursuivre son chemin.

Mr Dursley resta cloué sur place. Quelqu'un qu'il n'avait jamais vu venait de le prendre dans ses bras. Et l'avait appelé <<Moldu>>, ce qui n'avait aucun sens. Il en était tout retourna et se dépêcha de remonter dans sa voiture. Il prit alors le chemin de sa maison en espérant qu'il avait été victime de son imagination. C'était bien la première fois qu'il espérait une chose pareille, car il détestait tout ce qui avait trait à l'imagination.

Lorsqu'il s'engagea dans l'allée du numéros 4 de sa rue, le première chose qu'il vit – et qui n'améliora pas son humeur – ce fut le chat tigré qu'il avait déjà remarqué le matin même. A présent, l'animal était assis sur le mur de son jardin. Il était sûr qu'il s'agissait bien du même chat. Il reconnaissait les dessins de son pelage autour des yeux.

-Allez, ouste! S'exclama Mr Dursley.

Le chat ne bougea pas. Il se contenta de la regarder d'un air sévère. Mr Dursley se demanda si 'était un comportement normal pour un chat. Essayant de reprendre contenance, il entra dans sa maison, toujours décidé à ne rien révéler à sa femme.


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Re: Destins magiques
Mrs Dursley avait passé une journée agréable et parfaitement normale. Au cour du dîner, elle lui raconta tous les problèmes que la voisine d'à côté avait avec sa fille et lui signala également que Dudley avait appris un nouveau mot: <<Veux pas!>>. Mr Dursley s'efforça de se conduire le plus normalement du monde et après que Dudley eut été mis au lit, il s'installa dans le salon pour regarder la fin du journal télévisé:

-D'après des témoignages venus de diverses régions, il semblerait que les hiboux se soient comportés d'une bien étranges manières au cours de la journée, dit le présentateur. Normalement, les hiboux sont des rapaces nocturnes qui attendent la nuit pour chasser leurs proies. Il est rare d'en voir un en plein jour. Or, aujourd'hui, des centaines de témoins ont vu ces oiseaux voler un peu partout depuis le lever du soleil. Les experts interrogés ont été incapables d'expliquer les raisons de ce changement de comportement pour le moins étonnant Voilà qui est bien mystérieux, conclut le présentateur en s'autorisant un sourire. Et maintenant, voici venu l'heure de la météo, avec les prévisions de Jim McGuffin. Alors Jim, est-ce qu'on doit s'attendre à d'autres chutes de hiboux eu cours de la prochaine nuit?

-Ça, je serais bien incapable de vous dire, Ted, répondit l'homme de la météo, mais sachez en tout cas que les hiboux n'ont pas été les seuls à se comporter d'une étrange manière. Des téléspectateurs qui habitent dans des régions aussi éloignées les unes des autres que le Kent, le Yorkshire et la côté est de l'Ecosse m'ont téléphoné pour me dire qu'au lieu des averses que j'avais prévues pour aujourd'hui, ils ont vu de véritables pluies d'étoiles filantes! Peu-être s'agissait-il de feux de joie, bien que ce ne soit pas encore la saison. Quoi qu'il en soit, vous pouvez être sûrs que le temps de la nuit prochaine sera humide.

Mr Dursley se figea dans son fauteuil. Des pluies d'étoiles filantes sur tout le pays? Les hiboux qui volent en plein jour? Des gens bizarres vêtus de cape? Et ces murmurent, ces murmures sur les Potter...

Mrs Dursley entre dans le salon avec deux tasses de thé. Décidément, il y avait quelque chose qui n'allait pas; Il fallait lui en parler. Mr Dursley, un peu nerveux, s'éclaircit la gorge.

-Euh... Pétunia, ma chérie, dit-il, tu n'as pas eu des nouvelles de ta sœur récemment?

Comme il s'y attendait, son épouse parut choquée et furieuse. Elle faisait toujours semblant de ne pas avoir de sœur.

-Non, répondit-elle sèchement. Pourquoi?

-Ils ont dit un truc bizarre à la télé, grommela Mr Dursley. Des histoires de hiboux... D'étoiles filantes... Et il y avait tout un tas de gens qui avaient un drôle d'air aujourd'hui.

-Et alors? Lança Mrs Dursley

-Rien, je me disais que... Peut-être... Ça avait quelque chose à voir avec ... Sa bande...

Mrs Dursley retroussait les lèvres en buvant son thé à petites gorgées. Son mari se demanda s'il allait oser lui raconter qu'il avait entendu prononcer le nom de <<Potter>>. Il préféra s'en abstenir. D'un air aussi détaché que possible, il dit:

-Leur fils... Il a à peu près le même âge que Dudley, non?

-J'imagine, répliqua Mrs Dursley avec raideur.

-Comment s'appelle-t-il, déjà? Howard, c'est ça?

-Harry. Un nom très ordinaire, très désagréable, si tu veux mon avis?

-Ah oui, répondit Mr Dursley en sentant son coeur s'arrêter. Oui, je suis d'accord avec toi.

Il ne dit pas un mot de plus à ce sujet tandis qu'ils montaient l'escalier pour aller se coucher. Pendant que Mrs Dursley était dans la salle de bain. Mr Dursley se glissa vers la fenêtre de la chambre et jeta un coup d'œil dans la jardin. La chat était toujours là. Il regardait dans la rue comme s'il attendait quelqu'un.

Mr Dursley imaginait-il des choses? Tout cela avait-il un lien avec les Potter? Si c'était le cas... S'il s'avérait qu'ils étaient parents avec des... Non, il ne pourrait jamais le supporter.

Les Dursley se mirent au lit. Mrs Dursley s'endormit très vite mais son mari resta éveillé, retournant dans sa tête les événements de la journée. La seule pensée qui le consola avant de sombrer enfin dans le sommeil, ce fut que si les Potter avaient vraiment quelque chose à voir avec ce qui s'était passé, il n'y avait aucune raison pour que lui et sa femme en subissent les conséquences. Les Potter savaient parfaitement ce que Pétunia et lui pensaient des gens de leur espèce... Et il ne voyait pas comment tous deux pourraient être mêlés à ces histoires. Il bâilla et se retourna. Rien de tout cela ne pouvait les affecter.

Et il avait grand tort de penser ainsi.


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Re: Destins magiques
Tandis que Mr Dursley se laissait emporter dans un sommeil quelque peu agité, le chat sur le mur, lui, ne montrait aucun signe de somnolence. Il était resté assis, immobile comme une statue, fixant de ses yeux grands ouvert le coin de Priver Drive. Il n'eut pas le moindre réaction lorsqu'une portière de voiture claqua dans la rue voisine, ni quand deux hiboux passèrent au-dessus de sa tête. Il était presque minuit quand il bougea enfin.

Un homme apparut à l'angle de la rue que le chat avait observé pendant tout ce temps. Il apparut si soudainement et dans un tel silence qu'il semblait avoir jaillit du sol. La queue du chat frémit, ses yeux se rétrécirent.

On avait encore jamais vu dans Priver Drive quelque chose qui ressemblât à cette homme. Il était grand, mince et très vieux, à en juger par la couleur argentée de ses cheveux et sa barbe qui lui descendait jusqu'à la taille. Il était vêtu d'une longue robe, d'une cape violette qui balayait le sol et chaussé de bottes à hauts talons munies de boucles. Ses yeux bleus et brillants étincelaient derrière des lunettes en demi-lune et son long nez crochu donnait l'impression d'avoir été cassé au moins deux fois. Cet homme s'appelait Albus Dumbledore.

Albus Dumbledore n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il venait d'arriver dans une rue où tout en lui, depuis son nom jusqu'à ses bottes ne pouvait être qu'indésirable. Il était occupé à chercher quelque chose dans sa longue cape, mais sembla s'apercevoir qu'il était observé, car il leva brusquement les yeux vers le chat qui avait toujours le regard fixé sur lui à l'autre bout de la rue. Pour une raison quelconque, la vue du chat parut l'amuser. Il eut un petit rire et marmonna.

-J'aurais dû m'en douter.

Il avait trouvé ce qu'il cherchait dans un poche intérieur. Apparemment, il s'agissait d'un briquet en argent. Il enleva le capuchon, le tendit au-dessus de sa tête et l'alluma. Le réverbère le plus proche s'éteignit alors avec un petit claquement. L'homme alluma à nouveau le briquet – le réverbère suivant s'éteignit à son tour. Douze fois, il actionna ainsi l'Éteignoir jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune lumière dans la rue, à part deux points minuscule qui brillaient au loin; c'étaient les yeux du chat, toujours fixés sur lui. Quiconque aurait regardait par une fenêtre en cet instant, même Mrs Dursley et ses petits yeux perçants, aurait été incapable de voir le moindre détail de ce qui se passait dans la rue. Dumbledore rangea son Éteignoir dans la poche de sa cape et marcha en direction du numéros 4. Lorsqu'il y fut parvenu, il s'assit sur le muret, à côté du chat. Il ne lui accorda pas un regard, mais après un moment de silence, il lui parla:

-C'est amusant de vous voir ici, professeur McGonagall, dit-il.

Il tourna la tête pour adresser un sourire au chat tigré, mais celui-ci avait disparu. Dumbledore souriait à présent à une femme d'allure sévère avec des lunettes carrées qui avaient exactement la même forme que les motifs autours de yeux du chat. Elle aussi portait une cape, d'un vert émeraude. Ses cheveux étaient tirés en un chignon serré et elle avait l'air singulièrement agacée.

-Comment avez-vous su que c'était moi? Demanda-t-elle.

-Mon cher professeur, je n'ai jamais vu un chat se tenir d'une manière aussi raide.

-Vous aussi, vous seriez un peu raide si vous restiez assis toute une journée sur un mur de briques, répondit le professeur McGonagall.

-Toute la journée? Alors que vous auriez pu célébrer l'événement avec les autres? En venant ici, j'ai dû voir une bonne douzaine de fêtes et de banquets.

Le professeur McGonagall renifla d'un air courroucé.

-Oui, oui, je sais, tout le monde fait la fête, dit-elle avec agacement. On aurait pu penser qu'il seraient plus prudents, mais non, pas du tout! Même les Moldus ont remarqué qu'il se passait quelque chose. Il en ont parlé aux nouvelles.

Elle montra d'un signe de tête la fenêtre du salon des Dursley, plongé dans l'obscurité.

-Je l'ai entendu moi-même. Ils ont signalé les vols de hiboux... Des pluies d'étoiles filantes... Les Moldus ne sont pas complètement idiots. Il était inévitable qu'ils s'en aperçoivent. Des étoiles filantes dans le Kent! Je parie que c'est encore un coup de Dedalus Diggle. Il n'a jamais eu beaucoup de jugeote.

-On en peut pas leur en vouloir, dit Dumbledore avec douceur. Nous n'avons pas eu grand-chose à célébrer depuis onze ans.

-Je sais, répliqua le professeur McGonagall d'un ton sévère, mais ce n'est pas une raison pour perdre la tête. Tous ces gens ont été d'une imprudence folle. Se promener dans les rues en plein jour, à s'échanger les dernière nouvelles sans même prendre la précaution de s'habiller comme des Moldus!

Elle lança un regard oblique et perçant à Dumbledore, comme si elle espérait qu'il allait dire quelque chose, mais il garda le silence.

-Nous serions dans de beaux draps, reprit-elle alors, si le jour où Vous-Savez-Qui semble enfin avoir disparu, les Moldus s'aperçoivent de notre existence. J'imagine qu'il a vraiment disparu, n'est-ce pas Dumbledore?

-Il semble qu'il en soit ainsi, en effet, assura Dumbledore. Et nous avons tout lieu de nous en féliciter. Que diriez-vous d'un esquimau au citron?

-Un quoi?

-Un esquimau au citron. C'est une friandise que fabriquent les Moldus et je dois dire que c'est plutôt bon.

-Merci, pas pour moi, répondit froidement le professeur McGonagall qui semblait estimer que le moment n'était pas venu de manger des glaces au citron. Je vous disais donc que même si Vous-Savez-Qui est vraiment parti...

-Mon cher professeur, quelqu'un d'aussi raisonnable que vous ne devrait pas hésiter à prononcer son nom, ne croyez-vous pas? Cette façon de dire tout le temps: <<Vous-Savez-Qui>> n'a aucun sens. Pendant onze ans, j'ai essayé de convaincre les gens de l'appeler par son nom: Voldemort.

Le professeur McGonagall fit une grimace, mais Dumbledore qui avait sorti deux esquimaux au citron ne parut pas le remarquer.

-Si nous continuons à dire: <<Vous-Savez-Qui>>, nous allons finir par créer la confusion. Je ne vois aucunes raison d'avoir peur de prononcer le nom de Voldemort.

-Je sais bien que vous n'en voyez pas, répliqua le professeur McGonagall qui semblait moitié exaspérée, moitié admirative. Mais, vous, vous êtes différent des autres. Tout le monde sait que vous êtes le seul à avoir jamais fait peur à Vous-Savez-Qui... Ou à Voldemort si vous y tenez.

-Vous me flattez, dit Dumbledore d'une voix tranquille. Voldemort dispose de pouvoirs que je n'ai jamais eus.

-C'est simplement parce que vous avez trop de... Disons de noblesse pour en faire usage.

-Heureusement qu'il fait nuit. Je n'ai jamais autant rougi depuis le jour où Madame Pomfresh m'a dit qu'elle trouvait mes nouveaux cache-oreilles ravissants.

Le professeur McGonagall lança un regard perçant à Dumbledore

-Les hiboux, ce n'est rien comparé aux rumeurs qui circulent déclara-t-elle. Vous savez ce que tout le monde dit sur les raisons de sa disparition? Ce qui a fini par l'arrêter?


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Re: Destins magiques
Apparemment, le professeur McGonagall venait d'aborder le sujet qui lui tenait le plus à coeur, la véritable raison qui l'avait décidé à attendre toute la journée, assisse sur un mur glacial. Car jamais une chat ni une femme n'avait fixé Dumbledore d'un regard aussi pénétrant que celui du professeur en cet instant. A l'évidence, elle n'avait pas l'intention de croire ce que <<Tout le monde>> tant que Dumbledore ne lui aurait pas confirmé qu'il s'agissait bien de la vérité. Dumbledore, cependant, était occupé à choisir un autre esquimau et ne lui répondit pas.

-Ce qu'ils disent, poursuivit le professeur, c'est que Voldemort est venu hier soir à Godric's Hollow pour y rechercher les Potter et la petite Isabella. D'après la rumeur, Lilly et James Potter sont... Enfin, ont dit qu'il sont... Morts...

Dumbledore inclina la tête; Le professeur McGonagall avait du mal à reprendre sa respiration.

-Lilly et James... Je n'arrive pas à y croire... Je ne voulais pas l'admettre... Oh, Albus...

Dumbledore tendit la main et lui tapota l'épaule.

-Je sais... Je sais... Dit-il gravement.

-Et ce n'est pas tout, reprit la professeur McGonagall d'une voix tremblante. On dit qu'il a essayé de tuer Harry, le fils Potter et Isabella, la filleule de Lilly. Mais il en à été incapable. Il n'a pas réussi à supprimer ces bambins. Personne ne sait pourquoi ni comment, mais tout le monde raconte que lorsqu'il a essayé de tuer Isabella et Harry sans y parvenir, le pouvoir de Voldemort s'est brisé, pour ainsi dire – et c'est pour ça qu'il a... Disparu.

Dumbledore hocha la tête d'un air sombre.

-C'est... C'est vrai? Bredouilla le professeur McGonagall. Après tout ce qu'il a fait... Tous les gens qu'il a tués... Il n'a pas réussi à tuer deux petits enfants? C'est stupéfiant... Rien d'autre n'avait pu l'arrêter... Mais, au nom du ciel, Comment se fait-il que Harry et Isabella aient pu survivre?

-On ne peut faire que des suppositions, répondit Dumbledore. On ne saura peut-être jamais.

Le professeur McGonagall sortit un mouchoir en dentelle et s'essuya les yeux sous ses lunettes. Dumbledore inspira longuement en prenant dans sa poche une montre en or qu'il consulta. C'est une montre très étrange. Elle avait douze aiguilles, mais pas de chiffres. A la place, il y avait de petites planètes qui tournaient au bord du cadran. Tout cela devait avoir un sens pour Dumbledore car il remit la montre dans sa poche en disant:

-Hagrid est en retard. Au fait, j'imagine que c'est lui qui vous a dit que je serais ici?

-Oui, Admit le professeur McGonagall, et je suppose que vous n'avez pas l'intention de me dire pour quelle raison vous êtes venu dans cet endroit précis?

-Je suis venu confier Harry à sa tante et à son oncle. C'est la seule famille qui lui reste désormais.

-Vous voulez dire... Non, ce n'est pas possible! Pas les gens qui habitent dans cette maison! S'écria le professeur McGonagall en se levant d'un bond, le doigt pointé sur le numéros 4 de la rue. Dumbledore... Vous ne pouvez pas faire une chose pareille! Je les ai observés toute la journée. On ne peut pas imaginer des gens plus différents de nous. En plus, ils ont un fils... Je l'ai vu donner des coups de pied à sa mère tout le long de la rue en hurlant pour réclamer des bonbons. Harry Potter, venir vivre ici!

-C'est le meilleur endroit pour lui, répliqua Dumbledore d'un ton ferme. Son oncle et sa tante lui expliqueront tout quand il sera plus grand. Je leur ai écrit une lettre.

-Une lettre? Répéta le professeur McGonagall d'une voix éteinte en se rasseyant sur le muret. Dumbledore, vous croyez qu'il est possible d'expliquer tout cela dans une lettre? Des gens pareils seront incapables de comprendre ce garçon! Il va devenir célèbre – une véritable légende vivante –, je ne serais pas étonnée que la date d'aujourd'hui devienne dans l'avenir la fête de Harry et d'Isabella. On écrira des livres sur eux; Tous les enfants de notre monde connaitrons leurs noms. D'ailleurs où va vivre Isabella?

-C'est vrai, dit Dumbledore en la regardant d'un air très sérieux par-dessus ses lunettes en demi-lune. Il y aurait de quoi tourner la tête de n'importe quel enfant. Être célèbre avant même d'avoir appris à marcher et à parler! Célèbre pour quelque chose dont ils ne seront même pas capable de se souvenir! Ne comprenez-vous pas qu'il vaut beaucoup mieux au moins pour Harry qu'il grandisse à l'écart de tout cela jusqu'à ce qu'il soit prêt à l'assumer? Isabelle serait trop différente des autres enfants pour pouvoir vivre chez les Moldus, elle va venir vivre au château. Ce sera ma nièce.

Le professeur McGonagall ouvrit la bouche. Elle parut changer d'avis, Avala sa salive et répondit:

-Oui... Oui, bien sûr. Vous avez raison. Mais comment cet enfant va-t-il arriver jusqu'ici, Dumbledore? Et pourquoi Isabella ne retourne pas avec ses parents?

Elle regarda soudain sa cape comme si elle pensait que Harry et Isabella étaient peut-être caché dessous.

-C'est Hagrid qui doit les amener, dit Dumbledore. Quant à Isabella, j'ai appris que sa mère était morte, quant à son père, apparemment les Aurores le recherchent.

-Et vous croyez qu'il est... sage de confier une tâche aussi importante à Hagrid? Rechercher par les Aurores vous dites? Pourquoi?

-Je confirais ma propre vie à Hagrid, assura Dumbledore. Et je ne sais rien de plus que la raison qui pousse les Aurores à rechercher le père d'Isabella.

-Je ne dis pas qu'Hagrid manque de coeur, répondit McGonagall avec réticence, mais reconnaissez qu'il est passablement négligent. Il a tendance à... Qu'est-ce que c'est que ça?


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Re: Destins magiques
Un grondement sourd avait brisé le silence de la nuit. Le bruit augmenta d'intensité tandis qu'ils scrutaient la rue des deux côtés pour essayer d'apercevoir la lueur d'un phare. Le grondement s transforma en pétarade au dessus de leur tête. Ils levèrent les yeux et virent une énorme moto tomber du ciel et atterrir devant eux sur la chaussée.

La moto était énorme, mais ce n'était rien comparé à l'homme qui était assis dessus. Il était à peu près deux fois plus grand que la moyenne et au moins cinq fois plus large. Il était même tellement grand qu'on avait peine à le croire. On aurait dit un sauvage, avec ses long cheveux noirs en broussaille, sa barbe qui cachait presque entièrement son visage, ses mains de la taille d'un couvercle de poubelle et ses pieds chaussés de bottes en cuir qui avait l'air de bébé dauphins. L'homme tenait deux tas de couvertures dans ses immenses bras musculeux.

-Hagrid, dit Dumbledore avec soulagement. Vous voilà enfin. Où avez vous déniché cette moto?

-L'ai empruntée, Professeur Dumbledore, Monsieur, répondit le géant en descendant avec précaution de la moto. C'est le jeune Sirius Black qui me l'a prêtée. Ça y est, j'ai réussi à vous les amener, Monsieur.

Les professeur Dumbledore et le professeur McGonagall échangèrent un regard mais ne firent pas de commentèrent concernant la moto.

-Vous n'avez pas eu de problèmes?

-Non, Monsieur. La maison était presque entièrement détruite mais je me suis débrouillé pour les sortir de là avant que les Moldus commencent à rappliquer. Ils se sont endormi quand on a survolé Bristol.

Dumbledore et le professeur McGonagall se penchèrent sur les tas de couvertures. A l'intérieur à peine visible, deux bébés dormaient profondément. Sous une touffe de cheveux d'un noir de jais pour Harry et d'un argenté brillant pour Isabella, ils distinguèrent sur leur front une étrange coupure en forme d'éclair.

-C'est là que?... Murmura le professeur McGonagall.

-Oui, répondit Dumbledore. Ils garderont cette cicatrice à tout jamais.

-Vous ne pourriez pas arranger ça, Dumbledore?

-Même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Les cicatrices sont parfois utiles. Moi-même, j'en ai une au-dessus du genou gauche, qui représente le plan exacte du métro de Londres. Donnez-moi Harry, Hagrid, il est temps de faire ce qu'il faut.

Dumbledore prit Harry dans ses bras et se tourna vers la maison des Dursley.

-Est-ce que... Est-ce que je pourrais lui dire au revoir, Monsieur? Demanda Hagrid.

Il pencha sa grosse tête hirsute vers Harry et lui donna un baiser qui devait être singulièrement piquant et râpeux. Puis, soudain, Hagrid laissa échapper un long hurlement de chien blessé.

-Chut! Siffla le professeur McGonagall. Vous allez réveiller les Moldus.

-Dé... Désolé, sanglota Hagrid en sortant avec sa main libre de sa poche un grand mouchoir à pois dans lequel il enfouit son visage, mais je... Je n'arrive pas à m'y faire... Lilly et James qui meurent et ce pauvre Harry qui va aller vivre avec Les Moldus...

-Oui, je sais, c'est très triste, mais ressaisissez-vous, Hagrid, sinon, nous allons nous faire repérer, chuchota le professeur McGonagall en tapotant doucement le bras de Hagrid tandis que Dumbledore enjambait le mur du jardin et s'avançait vers l'entrée de la maison.

Avec précaution, il déposa Harry devant la porte, sortit une lettre de sa cape, la glissa entre les couvertures, puis revint vers les deux autres. Pendant un long moment, tous trois restèrent immobiles, côte à côte, à contempler le petit tas de couvertures. Les épaules de Hagrid tremblèrent, le professeur McGonagall battit des paupières avec frénésie et la lueur qui brillait habituellement dans le regard de Dumbledore sembla s'éteindre.

-Eh bien voilà, dit enfin Dumbledore, en prenant Isabella des bras de Hagrid. Il est inutile de rester ici. Autant rejoindre les autres pour faire la fête.

-Oui, dit Hagrid d'une voix étouffée. Je vais aller rendre sa moto à Sirius. Bonne nui, professeur McGonagall, bonne nuit, professeur Dumbledore, Monsieur.

Essuyant d'un revers de manche ses yeux ruisselants de larmes, Hagrid donna à Isabella le même baiser qu'à Harry, puis enfourcha la moto et mit le moteur en route. Dans un vrombissement, la moto s'éleva dans les airs et disparut dans la nuit.

-A bientôt, j'imagine, professeur McGonagall, dit Dumbledore avec un signe de tête.

Pour toute réponse, le professeur McGonagall se moucha.

Dumbledore fit volte-face et s'éloigna le long de la rue. Il s'arrêta au coin et reprit l'Éteignoir d'argent. Il l'actionna une seule fois et une douzaine de boules lumineuses regagnèrent aussitôt les réverbères. Priver Drive fut soudain baigné d'une lumière orangée et Dumbledore distingua la silhouette d'un chat tigré qui tournait à l'angle de la rue. Il aperçut également le tas de couvertures devant la porte du numéros 4.

-Bonne chance, Harry, murmura-t-il.

Il se retourna et disparu dans un bruissement de cape, emportant avec lui la petite Isabella toujours endormit.

Une brise agitait les haie bien taillées de Priver Drive. La rue était propre est silencieuse sous le ciel d'encre. Jamais on n'aurait imaginé que des événements extraordinaires puissent se dérouler dans un tel endroit. Harry Potter se retourna sous ses couvertures sans se réveiller; Sa petite mains se referma sur la lettre posée à côté de lui et il continua de dormir sans savoir qu'il était un être exceptionnel, sans savoir qu'il était déjà célèbre, sans savoir non plus que dans quelques heures, il serait réveillé par le cri de Mrs Dursley qui ouvrirait la porte pour sortir les bouteilles de lait et que pendant des semaines, il serait piqué et pincé par son cousin Dudley... Il ne savait pas davantage qu'en ce moment même, des gens s'étaient rassemblés en secret dans tout le pays et qu'ils levaient leur verre en murmurant: <<A la santé de Harry et Isabella. Les survivants!>>


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Re: Destins magiques
Il me semble avoir mit dans le règlement que les tirets "_" étaient interdit. Pourrais tu s'il te plait modifier tout ça ^^

Enfin un peu d'action ! Ca va devenir intéressant ^^
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Re: Destins magiques
Il s'était passé près de dix ans depuis que les Dursley avaient trouvé au saut du lit leur neveu devant la porte, Mais Priver Drive n'avait quasiment pas changé. Ce jour-là, le soleil se leva sur les mêmes petits jardins proprets en faisant étinceler la plaque de cuivre qui portait le numéros 4, à l'entrée de la maison des Dursley. La lumière du matin s'infiltra dans un living-room exactement semblable, à quelque détails près, à celui ou Mr Dursley avait appris par la télévision le fameux vol de hiboux, de sinistre mémoire. Seules les photos exhibées sur le manteau de la cheminée donnaient une idée du temps qui s'était écoulé depuis cette date. Dix ans plus tôt, on distinguait sur les nombreux clichés exposés quelque chose qui ressemblait à un gros ballon rose coiffé de bonnets à pompons de différentes couleurs. Mais Dudley Dursley n'était plus un bébé et à présent, les photos montraient un gros garçon blond sur son premier vélo, sur un manège de fête foraine, devant un ordinateur en compagnie de son père ou serré dans les bras de sa mère qui le couvait de baisers. Rien dans la pièce ne laissait deviner qu'un autre petit garçon habitait la même maison.

Et pourtant Harry Potter était toujours là, encore endormi pour le moment, mais plus pour longtemps. Car sa tante Pétunia était bien réveillée et ce fut sa voix perçante qui rompit pour la première fois le silence du matin.

-Allez, debout! Immédiatement!

Harry se réveilla en sursaut. Sa tante tambourina à la porte.

-Vite, debout! Hurla-t-elle de sa voix suraiguë.

Harry l'entendit s'éloigner vers la cuisine et poser une poêle sur le cuisinière. Il tourna sur le dos et essaya de se rappeler le rêve qu'il était en train de faire. C'était un beau rêve, avec une moto qui volait, et il eut l'étrange impression d'avoir déjà fait le même auparavant.

Sa tante était revenue derrière la porte.

-Ça y est? Tu es levé? Demanda-t-elle.

-Presque, répondit Harry.

-Allez, dépêche-toi, je veux que tu surveilles le bacon. Ne le laisse surtout pas brûler. Tout doit être absolument parfait le jour de l'anniversaire de Dudley.

Harry émit un grognement.

-Qu'est-ce que tu dis? Glapit sa tante derrière la porte.

-Rien, rien...

L'anniversaire de Dudley! Comment avait-il pu l'oublier? Harry se glissa lentement hors du lit et chercha ses chaussettes. Il trouva une paire sous le lit et après avoir chassé l'araignée qui s'était installé dans l'une d'elle, il les enfila. Harry était habitué aux araignées. Le placard sous l'escalier en était plein. Or, c'était là qu'il dormait.
Lorsqu'il eut fini de s'habiller, il sortit dans la couloir et alla dans la cuisine. La table avait presque entièrement disparu sous une montagne de cadeaux. Apparemment Dudley avait eu le nouvel ordinateur qu'il désirait tant, sans parler de la deuxième télévision et du vélo de course. La raison pour laquelle Dudley voulait un vélo de course restait un mystère aux yeux de Harry, car Dudley était très gros et détestait faire du sport – sauf sien sûr lorsqu'il s'agissait de boxer quelqu'un. Son punching-ball préféré, c'était Harry, mais il était rare qu'il parvienne à l'attraper. Même s'il n'en avait pas l'air, Harry était très rapide.

Peut-être était-ce parce qu'il vivait dans un placard, en tout cas, Harry avait toujours été petit et maigre pour son âge. Il paraissait d'autant plus petit et maigre qu'il était obligé de porter les vieux vêtements de Dudley qui était à peu près quatre fois plus gros que lui. Harry avait un visage mince, des genoux noueux, des cheveux noirs et des yeux d'un vert brillant. Il portait des lunettes rondes qu'il avait fallu rafistoler avec du papier collant à cause des nombreux coups de poing que Dudley lui avait donnés sur le nez.

La seule chose que Harry aimait bien dans son apparence physique c'était le fine cicatrice qu'il portait sur le front et qui avait la forme d'un éclair. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il avait toujours eu cette cicatrice et la première question qu'il se rappelait avoir posée à sa tante Pétunia, c'était: comment lui était-elle venue?

-Dans l'accident de voiture qui a tué tes parents, avait-elle répondu. Et ne pose pas de question.

Ne pose pas de questions – c'était la première règle à observer si l'on voulait vivre tranquille avec les Dursley.

L'oncle Vermon entre dans la cuisine au moment où Harry retournait les tranches de bacon dans la poêle.

-Va te peigner! Aboya Mr Dursley en guise de bonjour.

Une fois pas semaine environ, l'oncle Vermon levait les yeux de son journal pour crier haut et fort que Harry avait beoin de se faire couper les cheveux. Harry s'était fait couper les cheveux plus souvent que tout ses camarades de classe réunis, mais on ne voyait pas la différence, ils continuaient à pousser à leur guise – c'est-à-dire dans tous les sens.
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Re: Destins magiques
Harry était en train de faire cuire les œufs au plat lorsque Dudley entra dans la cuisine en compagnie de sa mère. Dudley ressemblait beaucoup à l'oncle Vermon. Il avait une grosse figure rose, un cou presque inexistant, de petit yeux bleus humide et d'épais cheveux blond qui s'étalaient au sommet de sa tête épaisse et grasse. La tante pétunia disait souvent que Dudley avait l'air d'un chérubin – et Harry disait souvent qu'il avait l'air d'un cochon avec une perruque.

Harry essaya de disposer sur la table les assiette remplies d'œufs au bacon, ce qui n'était pas facile en raison du peu de place qui restait. Pendant ce temps, Dudley comptait ses cadeaux; lorsqu'il eut terminé, ses joues s'affaissèrent.

-Trente-six, dit-il en levant les yeux vers ses parents. Ça fait deux de moins que l'année dernière.

-Mais mon chéri, tu n'as pas compté le cadeau de la tante Marge, regarde, il est là, sous ce gros paquet que papa et maman t'ont offert.

-D'accord, ça fait trente-sept, dit Dudley qui commençait à devenir tout rouge.

Harry, qui sentait venir une de ces grosses colère dont Dudley avait le secret, s'empressa d'engloutir ses œufs au bacon avant que l'idée vienne à son cousin de renverser la table. De toute évidence, la tante Pétunia avait également senti le danger.

-Et nous allons encore t'acheter des autres cadeaux, dit-elle précipitamment, quand nous sortirons tout à l'heure? Qu'est-ce que tu en dis mon petit agneau? Deux autres cadeaux. Ça te va?

Dudley réfléchit un bon moment. Apparemment, c'était un exercice difficile. Enfin, il dit lentement:

-Donc j'en aurai trente... Trente...

-Trente-neuf, mon canard adoré, dit la tante Pétunia.

-Bon, dans ce cas, ça va.

Dudley se laissa tomber lourdement sur une chaise et attrapa le paquet le plus proche.

L'oncle Vermon eut un petit rire.

-Le petit bonhomme en veut pour son argent, comme son père. C'est très bien Dudley! Dit-il en ébouriffant les cheveux de son fils.

A ce moment, le téléphone sonna et la tante Pétunia alla répondre pendant que Harry et l'oncle Vermon regardaient Dudley déballer le vélo se course, un caméscope, un avion radio-commandé, seize nouveaux jeux vidéo et un magnétoscope. Il était occupé a déchirer le papier qui enveloppait une montre en or lorsque la tante Pétunia revint dans la cuisine, l'air à la fois furieux et inquiet.

-Mauvaise nouvelle, Vermon. Mrs Figg s'est cassé une jambe. Elle ne pourra pas le prendre, dit-elle en montrant Harry d'un signe de tête.

Horrifié, Dudley resta la bouche bée. Harry, lui, sentit son coeur bondir de joie. Chaque année, le jour de l'anniversaire de Dudley, ses parents l'emmenaient avec un ami dans des parcs d'attractions, au cinémas ou dans des fast-food où il pouvait se gaver de hamburgers. Et chaque année, on confiait Harry à Mrs Figg, une vieille folle qui habitait un peu plus loin. Harry détestait aller là-bas. Toute la maison sentait le chou et Mrs Figg passait son temps à lui montrer les photos de tous les chat qu'elle avait eus.

-C'est malin! Dit la tante Pétunia en jetant un regard furieux à Harry comme si c'était lui qui était responsable de la situation.

Harry savait bien qu'il aurait dû éprouver un peu de compassion pour la pauvre Mrs Figg, mais ce n'était pas facile, car il pensait surtout qu'il s'écoulerait encore une année entière avant qu'il soit oblige de regarder à nouveau les photos de Pompom, Patouner, Mistigri et Mignonnette.

-On pourrait peut-être téléphoner à Marge, suggéra l'oncle Vermon.

-Ne dis pas de bêtises, Vermon, tu sais bien qu'elle déteste cet enfant.

Les Dursley parlaient souvent de Harry de cette façon, en faisant comme s'il n'était pas là – ou plutôt comme s'il était un être dégoutant, une sorte de limace incapable de comprendre ce qu'ils disaient.

-Et ton amie... Comment s'appelle-t-elle déjà? Ah oui, Yvonne...

-Elle est en vacances à Majorque, répliqua sèchement la tante Pétunia.

-Vous n'avez qu'à me laisser ici, intervint Harry plein d'espoir.

Pour une fois, il pourrait regarder ce qu'il voudrait à la télévision et peut-être même essayer l'ordinateur de Dudley.

On aurait dit que la tante Pétunia venait d'avaler un citron entier.

-C'est ça, grinça-t-elle, et quand nous reviendrons, la maison sera en ruine.

-Je ne ferai pas sauter la maison, assura Harry, mais ils ne l'écoutaient plus.

-Nous pourrions peut-être l'emmener au zoo, dit la tante Pétunia, et le laisser dans la voiture en nous attendant.

-La voiture est toute neuve, pas question de le laisser tout seul dedans, trancha Mr Dursley.

Dudley se mit à pleurer bruyamment. En fait, il ne pleurait pas pour de bon. Il y avait des années qu'il ne versait plus de vraies larmes, mais il savait que dès qu'il commençait à se tordre le visage en gémissant, sa mère était prête à lui accorde tout ce qu'il voulait.

-Mon Dudlynouchet adoré, ne pleure pas. Maman ne va pas le laisser gâcher ta plus belle journée, s'écria Mrs Dursley en le serrant dans ses bras.

-Je... Veux... Pas... Qu'il... Vienne! Hurla Dudley d'une vois secouée de faux sanglot. Il gâche... Toujours tout!

Dudley adressa alors à Harry un horrible sourire entre les bras de sa mère.

Au même moment, la sonnette de la porte d'entrée retentit

-Oh, mon Dieu, les voilà! Dit précipitamment la tante Pétunia.

Un instant plus tard, Piers Polkins, le meilleur ami de Dudley, entra dans la maison en compagnie de sa mère. Piers était un garçon efflanqué avec une tête de rat. Quand Dudley tapait sur quelqu'un, c'était toujours lui qui tenait par-derrière les mains de la victime, pour l'empêcher de se défendre. Dudley cessa aussitôt sa comédie.
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Re: Destins magiques
Une demie heure plus tard, Harry, qui n'en croyait pas sa chance, était assis à l'arrière de la voiture des Dursley, en compagnie de Piers et Dudley. Pour la première fois de sa vie, il allait visiter le zoo. Son oncle et sa tante n'avaient pas trouvé d'autres solution que de l'emmener avec eux, mais avant de partir, l'oncle Vermon avait pris Harry à part.

-Je te préviens, avait-il dit, sa grosse figure rouge tout contre le visage de Harry, je te préviens que s'il se produit la moindre chose bizarre, tu ne sortiras pas de ce placard avant Noël

-Je ne ferai rien, assura Harry, c'est promis.

Mais l'oncle Vermon ne le croyait pas. Personne ne le croyait jamais.

Le problème, c'était qu'il se passait souvent des choses étranges autour de Harry et les Dursley refusaient de croire qu'il n'y était pour rien.

Un jour, la tante Pétunia, fatiguée de voir Harry sortir de chez le coiffeur avec la même tête que s'il n'y était pas allé du tout, avait pris une paire de gros ciseaux et lui avait coupé les cheveux si court qu'il en était devenu presque chauve. Elle n'avait laissé qu'une frange <<pour cacher cette horrible cicatrice>>. Dudley s'était écroulé de rire en voyant le résultat et Harry n'avait pas pu dormir de la nuit en imaginant ce qui allait se passer le lendemain à l'école, où déjà on se moquait de ses vêtements trop grands et de ses lunettes rafistolées au papier collant. Au matin, cependant, il s'était aperçu que ses cheveux avaient repoussé tels qu'ils étaient avant que la tante Pétunia ne les coupe. Il avait été puni d'une semaine de placard sans sortir, malgré tous ses efforts pour essayer de leur faire admettre qu'il ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer.

Une autre fois, la tante Pétunia avat voulu le forcer à mettre un vieux pull de Dudley (une horreur marron avec des pompons orange), mais plus elle essayait de lui faire passer la tête à l'intérieur du pull, plus celui-ci rapetissaient. Finalement, il s'était réduit à la taille d'un gant de poupée et la tante Pétunia en avait conclu qu'il avait rétrécit au lavage. A son grand soulagement, Harry, cette fois-là, n'avait reçu aucune punition.

En revanche, il avait eux de sérieux ennuis à l'école, le jour où on l'avait retrouvé sur le toit de la cantine. La bande à Dudley l'avait poursuivi dans le cour comme à l'accoutumée lorsque, à la grande surprise de tout le monde, y compris de Harry lui-même, il s'était retrouvé assis au sommet de la cheminée. Les Dursley avaient reçu une lettre furieuse de la directrice dans laquelle elle affirmait que Harry s'amusait à escalader les bâtiments de l'école. Pourtant, comme il l'avait expliqué à l'oncle Vermon à travers la porte verrouillée de son placard, il s'était contenté de sauter derrière les poubelles qui se trouvaient à côté de la porte de la cuisine. Harry pensait que c'était le vent qui avait dû l'emporter jusqu'au toit au moment où il sautait.

Mais aujourd'hui, tout irait bien. Cela valait même la peine de supporter Dudley et Piers du moment qu'il pouvait passer la journée dans un endroit qui ne serait ni l'école, ne le placard, ne le salon à l'odeur de chou de Mrs Figg.

Tandis qu'il conduisait la voiture, l'oncle Vermon se plaignait à la tante Pétunia. Il aimait bien se plaidre de choses et d'autre. Les gens qui travaillaient avec lui, Harry, la municipalité, Harry, son banquier et Harry constituaient quelques uns de ses sujets préférés; Ce matin-là, c'était aux motos qu'il en avait.

-... Conduisent comme des malades, ces petits voyous! Dit-il alors qu'une moto les dépassait.

-J'ai rêvé d'une moto cette nuit, dit Harry qui se souvenait soudain de son rêve. Elle volait.

L'oncle d'Harry faillit percuter la voiture qui le précédait. Il se retourna brusquement, son visage si rouge qu'il ressemblait à une énorme betterave à moustache.

-LES MOTOS NE VOLENT PAS! Hurla-t-il.

Dudley et Piers ricanèrent.

-Je le sais bien, répondit Harry, ce n'était qu'un rêve.

Mais il regretta d'en avoir trop dit. Plus encore que les questions qu'il posait, les Dursley détestait l'entendre parler d'objets qui sortaient de leur rôle habituel, que ce soit dans un rêve ou un dessin animé, comme s'ils redoutaient qu'il n'en tire des idées dangereuses.

C'était un samedi ensoleillé et le zoo était bondé de familles en promenade. Les Dursley achetèrent à Dudley et à Piers de grosses glaces au chocolat. Mais, avant qu'ils aient eu le temps de repartir, la jeune femme souriante qui vendait les glaces avait demandé à Harry ce qu'il voulait et ils avaient fini par lui acheter une sucette à bon marché. Elle n'était d'ailleurs pas si mauvaise que ça, pensa Harry tandis qu'il la léchait devant la cage d'un gorille occupé à se gratter la tête. L'animal ressemblait étrangement à Dudley, sauf qu'il n'était pas blond.

Il y avait longtemps que Harry n'avait pas passé une matinée aussi agréable. Il prenait la précaution de se tenir un peu à l'écart des Dursley pour éviter que Dudley et Piers, qui commençaient à se lasser des animaux, ne se consacrent une fois de plus à leur passe-temps favori: lui taper dessus. Ils déjeunèrent au restaurant du zoo où Dudley fit une grosse colère parce que sa coupe de glace géante n'était pas assez grande à son goût. L'oncle Vermon lui commanda une autre et Harry fut autorisé à finir la première.

Mais Harry aurait dû s'en douter: Tout cela était trop beau pour durer.
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Re: Destins magiques
Après déjeuner, ils allèrent voir les reptiles au vivarium. L'endroit était sombre et frais, avec des cages de verre éclairées qui s'alignaient le long des murs. Derrière les vitres, on voyait toutes sortes de lézards et de serpents qui rampaient et ondulaient sur les morceaux de pierre ou de bois. Dudley et Piers voulaient voir d'énormes cobras au venin mortel et de gros pythons capable de broyer un homme dans leur étreinte. Dudley ne mit pas longtemps à dénicher le plus grand serpent du vivarium. Il était si long qu'il aurait pu s'enrouler deux fois autour de la voiture de l'oncle Vermon et la réduire en un petit tas de ferraille, mais pour l'instant, il ne semblait pas d'humeur à tenter ce genre d'exploit. En fait, il dormait profondément.

Le nez collé contre la vitre, Dudley contemplait les anneaux luisants du reptile.

-Fais-le bouger, dit-il à son père d'un voix geignarde.

-L'oncle Vermon tapota la vitre, mais le serpent ne bougea pas.

-Recommence, ordonna Dudley.

L'oncle Vermon donna de petits coups secs sur la vitre, mais le serpent continua de dormir.

-On s'ennuie, ici, marmonna Dudley en s'éloignant d'un pas trainant.

Harry s'approcha alors de la cage de verre et contempla le serpent. Il n'aurait pas été surpris que le reptile soit lui-même mort d'ennui à force de rester seul dans cette cage sans autre compagnie que tous ces imbéciles qui passaient la journée à taper contre la vitre. C'était pire que de coucher dans un placard avec pour toute visite celle de la tante Pétunia qui tambourinait à la porte pour le réveiller. Lui, au moins, pouvait se déplacer dans la maison.

Le serpent ouvrit soudain ses petits yeux brillants. Lentement, très lentement, il leva la tête jusqu'à ce qu'elle soit au même niveau que celle de Harry.

Et lui fit un clin d'œil.

Harry reste bouche bée. Il jeta un coup d'œil autour de lui pour s'assurer que personne ne le regardait, puis il adressa à son tour un clin d'œil au serpent.

Le reptile fit un signe de tête en direction de l'oncle Vermon et de Dudley, puis il leva les yeux au plafond. Il semblait dire à Harry: <<J'ai droit à ça sans arrêt.>>

-Je sais, murmura Harry, sans savoir si le serpent pouvait l'entendre à travers la vitre. Ça doit être vraiment agaçant.

La serpent approuva d'un signe de tête.

-D'où tu viens? Demanda Harry.

Le serpent pointa la bout de la queue vers le petit écriteau apposé à côté de la vitre.

-Boa constrictor – Brésil, lut Harry. C'était bien, là-bas? Demanda-t-il.

Le boa pointa à nouveau la queue vers l'écriteau et Harry lut la suite: <<Né à la ménagerie.>>

-Ah, d'accord, je comprends. Donc, tu n'as jamais été au Brésil?

Tandis que le serpent confirmait d'un signe de tête, un hurlement assourdissant retentit et les fit sursauter tous les deux.

-DUDLEY! MR DURSLEY! REGARDEZ LE SERPENT! VOUS N'ALLEZ PAS LE CROIRE!

Dudley revint vers la cage en se dandinant aussi vite qu'il le pouvait.

-Pousse-toi de là, toi, dit-il en donnant à Harry un coup de poing dans les côtes.

Pris par surprise, Harry tomba sur le sol de ciment. Ce qui se passa ensuite fut tellement rapide que personne ne vit comment c'était arrivé. Soudain, alors qu'ils se tenaient côte à côte devant la cage de verre, Piers et Dudley firent un bond en arrière en poussant des cris d'horreur.

Harry se redressa, le souffle coupé: la vitre que retenait la boa prisonnier avait disparu. Le long serpent se déroula rapidement et quitta sa cage en ondulant sur le sol. Pris de panique, les visiteur du vivarium se précipitèrent alors vers la sortie en hurlant de terreur.

Au moment où le serpent glissa rapidement devant lui, Harry eut l'impression d'entendre une voix basse et sifflante dire:

-Et maintenant, direction, le Brésil! Merssssi, amigo.

Le gardien du vivarium était en état de choc.

-La vitre, répétait-il. Où est la vitre?

Le directeur du zoo en personne offrit une tasse de thé fort à la tante Pétunia et se confondit en excuses. Piers et Dudley balbutiaient d'air air ahuri. D'après ce que Harry avait pu voir, le serpent ne leur avait fait aucun mal, il s'était contenté de claquer des mâchoires tout près de leurs mollets pour s'amuser à leur faire peur, mais quand tout le monde eut repris place dans la voiture de l'oncle Vermon, Dudley raconta que le boa avait failli lui arracher la jambe tandis que Piers affirmait qu'il avait essayé de l'étouffer en s'enroulant autour de lui. Mais le pire, pour Harry tout au moins, ce fut lorsque Piers, qui s'était un peu calmé, dit:

-Harry a parlé au serpent, pas vrai, Harry?

L'oncle Vermon attendit que Piers fût rentré chez lui pour s'en prendre à Harry. Sa fureur était telle qu'il pouvait à peine parler. Il parvint seulement à dire:

-File... Placard... Pas bouger... Rien à manger.

Puis il s'effondra dans un fauteuil et la tante Pétunia se hâta d'aller lui chercher un grand verre de cognac.
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Re: Destins magiques
Beaucoup plus tard, Harry, allongé dans son placard, se désolait de ne pas avoir de montre. Il n'avait aucune idée de l'heure et il ne savait pas si les Dursley étaient déjà couchés. Tant qu'ils ne dormaient pas, il ne pouvait pas se risquer dans la cuisine pour aller chercher discrètement quelque chose à manger.

Il avait passé dix ans chez les Dursley, dix années sinistres, depuis que ses parents étaient morts dans cet accident de voiture alors qu'il n'était encore qu'un bébé. Il ne se souvenait pas d'avoir été dans la voiture lorsque ses parents avaient été tués. Parfois, seul dans son placard, il fouillait dans ses souvenirs pendant des heures entières et une étrange vision émergeait de sa mémoire: Il revoyait un éclair aveuglant de lumière verts et se souvenait d'une brûlure douloureuse sur le front C'était sans doute le choc de l'accident, pensait-il, bien qu'il n'eût aucune idée de l'origine de la lumière verte. Il ne se rappelait rien de ses parents. Son oncle et sa tante ne lui parlaient jamais et, bien entendu, il n'avait pas le droit de poser de questions à leur sujet. Il n'y avait même aucune photo d'eux dans la maison.

Lorsqu'il était plus jeune, Harry avait souvent rêvé qu'un parent lointain et inconnu vienne le chercher et l'emmène avec lui, mais cela n'était jamais arrivé. Les Dursley étaient sa seule famille. Parfois, cependant, il lui semblait (ou peut-être était-ce un simple espoir) que des gens qu'il croisait au-dehors le reconnaissaient. C'était d'ailleurs des gens très bizarre. Un jour, un homme minuscule coiffé d'un chapeau haut de forme violet s'était incliné devant lui pendant qu'il faisait les courses avec Dudley et la tante Pétunia. Après lui avoir demandé d'un air furieux s'il connaissait cet homme, la tante Pétunia s'était dépêchée de les faire sortir du magasin sans avoir rien acheté. Un autre jour, dans un bus, une vieille femme échevelée, tout habillée de vert, lui avait fait de grands signes de la main. Récemment encore, un homme chauve dans un long manteau pourpre lui avait serré la main dans la rue, puis était reparti sans dire un mot. Le plus étrange, c'était que tous ces gens semblaient toujours disparaître dès que Harry essayait de les regarder de plus près. Mais parfois Harry avait l'impression que loin de chez les Dursley, quelque part dans un endroit inconnu, quelqu'un l'attendait.

A l'école, Harry n'avait pas d'ami; Tout le monde savait que la bande de Dudley détestait Harry Potter, avec ses vêtements trop grands et ses lunettes cessées, et personne n'avait envie de déplaire à la bande de Dudley.
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Re: Destins magiques
ça y est, je viens de finir de lire

J'ai pas lu le livre donc, pour ce qui est des différences, j'en sais rien, mais pour l'instant ça me plait bien, j'attends de lire la suite Smile
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Re: Destins magiques
(Ravie que ça te plaise!)

La fuite du boa brésilien valut à Harry la plus longue punition qu'il eût jamais reçue. Lorsqu'il fut enfin autorisé à ressortir de son placard les vacances d'été avaient déjà commencé et Dudley avait eut le temps de casse son nouveau caméscope, écraser au sol son avion radio-commandé et d'étrenner son vélo de course en renversant Mrs Figg qui traversait Priver Drive avec ses béquilles.

Harry était content que l'école ait pris fin, mais il n'arrivait pas à échapper à la bande à Dudley qui venait chaque jour à la maison. Piers, Dennis, Malcolm et Gordon étaient tout grands et stupides, mais comme Dudley était encore plus grand et bête qu'eux, c'était lui le chef. Et les autres étaient ravis de pratiquer le sport préféré de Dudley: La chasse au Harry.

C'est pourquoi Harry passait le plus de temps possible hors de la maison, à se promener dans les environs en pensant à la fin des vacances qui représentait pour lui une minuscule lueur d'espoir. Car en septembre, il entrerait au collège et, pour la première fois de sa vie, il se serait plus dans la même école que Dudley. Dudley irait à Smelting, un collège privé où l'oncle Vermon avait fait ses études. Piers Polkins y était inscrit, lui aussi. Harry, pour sa part, devrait se contenter du collège de quartier. Dudley en était ravi.

-Là où tu vas, on met la tête des nouveaux dans le trou des toilettes, dit-il à Harry. Si tu veux t'entrainer, monte avec moi dans la salle de bain.

-Non, merci, répondit Harry, ces pauvres toilettes n'ont jamais vu quelque chose d'aussi atroce que ta tête, ça les rendrait malades.

Et il prit aussitôt la fuite avant que Dudley ait compris ce qu'il avait dit.

Un jour de juillet, la tante Pétunia emmena Dudley à Londres pour lui acheter l'uniforme de sa nouvelle école. Elle déposa Harry chez Mrs Figg qui fut moins pénible qu'à l'ordinaire car elle s'était cassé la jambe en trébuchant sur un de ses chats, ce qui avait quelque peu refroidi la passion qu'elle leur portait habituellement. Harry fut même autorisé à regarder la télévision en mangeant un gâteau au chocolat qui avait dû séjourner quelques années au fond d'un placard. Le soir Dudley parada dans le salon pour montrer à toute la famille ses habits flambant neufs: un frac marron à queue-de-pie, un pantalon de golf et un canotier. Les élèves de Smelting avaient également une canne dont ils se servaient pour se taper dessus quand les professeurs ne les voyaient pas. C'était, parait-il, une façon de se forger la caractère.

En contemplant son fils ainsi accoutré, l'oncle Vermon déclara que c'était le plus beau jour de sa vie et la tante Pétunia éclata en sanglot en disant qu'elle n'arrivait pas à croire que ce garçon se grand, si élégant était son petit Dudlinouchet adoré. Harry préféra ne rien dire. Il avait l'impression de s'être déjà fêlé deux côtés à force de réprimer son fou rire.
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Re: Destins magiques
Le lendemain matin, au petit déjeuné, une odeur pestilentielle se dégageait d'une grande bassine posée dans l'évier de la cuisine. Harry s'approcha et vit de vieux vêtements qui flottaient dans une eau grisâtre.

-Qu'est-ce que c'est? Demanda-t-il à la tante Pétunia.

Elle pinça les lèvres, choquée qu'il ait l'audace de poser la question.

-C'est ton nouvel uniforme, dit-elle.

-Ah bon? S'étonna Harry en regardant à nouveau la bassine. Je ne savais pas qu'il fallait le faire tremper dans l'eau.

-Ne fais pas l'idiot, répondit sèchement la tante Pétunia. J'ai teint en gris des vieilles affaires de Dudley. Ça te suffira bien comme uniforme, il ne sera guère différent des autres.

Harry en doutait, mais il était inutile de discuter. Il se demanda à quoi il ressemblerait, là-dedans, le jour de la rentrée. On aurait dit des morceaux de peau arrachés à un vieil éléphant.

Dudley et l'oncle Vermon entrèrent dans la cuisine en fronçant le nez à cause de l'odeur que répandait la bassine. L'oncle Vermon ouvrit son journal comme à l'ordinaire et Dudley donna sur la table un coup de canne dont il ne se séparait plus.

Ils entendit le facteur glisser le courrier dans la boîte aux lettre de la porte d'entrée.

-Va chercher le courrier, Dudley, dit l'oncle Vermon sans lever le nez de son journal.

-Harry n'a qu'à y aller, dit Dudley.

-Va chercher le courrier, Harry.

-Dudley n'a qu'à y aller, dit Harry.

-Donne-lui un coup de canne, Dudley.

Harry évita la canne et alla chercher le courrier. Il y avait trois lettre: une carte postale de Marge, la sœur de l'oncle Vermon, qui était en vacances à l'île de Wight, une enveloppe de papier kraft qui devait être une facture et... Une lettre pour Harry.

Harry la contempla bouche bée. Son coeur faisait de grands bonds dans sa poitrine, comme une balle en caoutchouc. De toute sa vie, personne jamais, ne lui avait écrit. D'ailleurs, qui airait pu le faire? Il n'avait pas d'amis, pas de parents autres que son oncle et sa tante, il n'était même pas inscrit à la bibliothèque, ce qui lui évitait de recevoir des mots désagréable exigeant le retour de livres empruntés. Et pourtant, il avait entre les mains une lettre dont l'adresse ne pouvait prêter à confusion:


Mr H. Potter
Dans le placard sous l'escalier
4, Priver Drive
Little Whinging
Surrey



L'enveloppe, lourde et apaise, était faite d'un parchemin jauni et l'adresse était écrite à l'encre vert émeraude. Il n'y avait pas de timbre.

En retournant l'enveloppe, les mains tremblantes, Harry vit un sceau cire frappé d'un écusson qui représentait un aigle, un lion, une blaireau et un serpent entourant la lettre <<P>>.

-Dépêche-toi, mon arçon, cria l'oncle Vermon dans la cuisine. Qu'est-ce que tu fais? Tu regardes s'il n'y a pas une terre piégée?

Sa plaisanterie le fit éclater de rire.

Harry reprit le chemin de la cuisine sans quitter l'enveloppe des yeux. Il donna à l'oncle Vermon la carte poste et la facture puis il s'assit et entreprit de décacheter l'enveloppe jaune.

L'oncle Vermon posa un grognement dégouté en ouvrant l'enveloppe de la facture et lut ce qui était écrit au dos de la carte postale.

-Marge est malade, dit-il à la tante Pétunia. Elle a mangé un drôle de coquillage.

-Papa! S'écria soudain Dudley. Papa, regard! Harry a reçu quelque chose.

Harry était sur le pont de déplier sa lettre, écrite sur un parchemin semblable à celui de l'enveloppe, lorsque l'oncle Vermon la lui arracha des mains.

-C'est à moi! Protesta Harry en essayant de la reprendre.

-Qui dont t'écrirait? Dit l'oncle Vermon d'un ton plein de mépris.

D'un main, il secoua la lettre pour la déplier, puis il y jeta un coup d'œil. Son teint passa alors du rouge au vert plus vite qu'un feu de signalisation. Et il n'en resta pas là. En quelques secondes, il était devenu d'un gris pâle de vieux porridge.

-P...P ...Pétunia! Balbutia l'oncle Vermon.

Dudley essaya de s'emparer de la lettre, mais l'oncle Vermon la tenait hors de portée. Il la donna à la tante Pétunia qui en lut la première ligne d'un air intrigué. Pendant un instant, elle sembla sur le point de s'évanouir et porte la mains à sa gorge d'où s'échappa un borborygme étouffé.

-Vermon! Oh, mon Dieu, Vermon!

Ils se regardèrent comme s'il avaient oublié que Harry et Dudley étaient avec eux dans la cuisine. Dudley n'avait pas l'habitude qu'on lui manifeste une telle indifférence et il donna un coup sec de sa canne sur la tête de son père.

-Je veux lire cette lettre, dit-il d'un voix forte.

-C'est moi qui veux la lire! Intervint Harry. Elle est à moi.

-Sortez d'ici, tous les deux, dit l'oncle Vermon d'une voix grinçante en remettant la lettre dans l'enveloppe.

Harry ne bougea pas.

-JE VEUX MA LETTRE! Hurla-t-il.

-Laissez-moi voir, exigea Dudley.

-DEHORS! Rugit l'oncle Vermon.

Il prit Harry et Dudley par la peau du cou et les poussa dans le couloir en claquant la porte de la cuisine sur eux. Harry et Dudley engagèrent aussitôt un combat féroce mais silencieux pour savoir qui écouterait au trou de la serrure ce qui allait se dire dans la cuisine. Ce fut Dudley qui l'emporta. Harry, les lunettes en bataille, s'allongea alors à plat ventre pour écouter par l'interstice entre le bas de la porte et le haut.

-Vermon, dit la tante Pétunia d'une voix tremblante, regarde l'adresse. Comment ont-ils pu savoir où il couche? Tu crois qu'ils surveillent la maison?

-Ils nous surveillent, ils nous espionne, peut-être même qu'ils nous suivent, marmonna furieusement l'oncle Vermon.

-Qu'allons-nous faire, Vermon? Est-ce qu'il faut leur répondre? Leur dire que nous ne voulons pas...

Harry apercevait les chaussures noires bien cirées de l'oncle Vermon qui faisait les cent pas dans la cuisine.

-Non, dit-il enfin. On ne va pas y faire attention. S'ils ne reçoivent pas de réponse... Oui, c'est ce qu'il y a de mieux... Nous n'allons rien faire du tout...

-Mais...

-Je ne veux pas de ça dans la maison, Pétunia! Souviens-toi, quand nous l'avons pris avec nous, nous nous sommes juré de refuser toutes des idioties. C'est beaucoup trop dangereux.
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Re: Destins magiques
Le soir, en revenant du travail, l'oncle Vermon fit quelque chose qu'il n'avait encore jamais fait: il alla voir Harry dans son placard.

-Où est ma lettre? Demanda Harry au moment même où l'oncle Vermon se faufilait dans le placard. Qui estce qui m'a écrit?

-Personne. La lettre t'a été adressée par erreur, répondit l'oncle Vermon. Je l'ai brûlée.

-Ce n'était pas une erreur, protesta Harry avec colère Il y avait l'adresse de mon placard sur l'enveloppe.

-SILENCE! Cria l'oncle Vermon.

Deux araignées tombèrent du plafond. Il respira profondément à plusieurs reprises puis il se força à sourire, d'un sourire qui avait l'air singulièrement douloureux.

-Justement, Harry... Au sujet de ce placard. Ta tante et moi, nous avons réfléchi... Tu commences à devenir un peu trop grand pour rester ici... Nous avons pensé qu'il serait peut-être préférable que tu déménages dans la deuxième chambre de Dudley.

-Pourquoi? Demanda Harry.

-Ne pose pas de questions! Répliqua sèchement son oncle. Prends tes affaires et monte là-haut.

Il y avait quatre chambres dans la maison des Dursley: une pour l'oncle Vermon et la tante Pétunia, une chambre d'amis (qui servait généralement à Marge, la sœur de Vermon), une où Dudley dormait et une autre où Dudley mettait ses jouets et tout ce qui n'entrait pas dans la première. Un seul voyage suffit à Harry pour transporter toutes ses affaires dans la chambre. Il s'assit sur le lit et regarda autour de lui. Presque tous les objets qu'il voyait étaient cassés. Le caméscope était posé sur un char d'assaut à pédale avec lequel Dudley avait écrasé le chien du voisin; dans un coin, il y avait une grande cage dans laquelle avait vécu autrefois un perroquet que Dudley avait échangé contre une carabine à air comprimé. La carabine, posée sur une étagère, était complètement tordue depuis le jour où Dudley s'était assis dessus. Les autres étagères étaient remplies de livres. C'était les seules choses auxquelles il semblait n'avoir jamais touché.

Du rez-de-chaussée montaient les hurlements de Dudley qui s'adressait à sa mère:

-Je ne veux pas de lui là-dedans, criait-il. J'ai besoin de cette chambre... Fais-le sortir...

Harry soupira et s'étendit sur le lit. La veille, il aurait donné n'importe quoi pour avoir cette chambre. Aujourd'hui, il aurait mieux aimé rester dans son placard avec sa lettre, plutôt que d'être ici sans avoir le droit de la lire.
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Re: Destins magiques
Pendant le petit déjeuner du lendemain, tout le monde resta silencieux. Dudley était en état de choc. Il s'était égosillé, avait frappé son père avec sa canne, s'était fait vomir exprès, avait donné des coups de pieds à sa mère et jeté sa tortue à travers le toit de la serre, sans parvenir à récupérer sa cambre. Harry rependait à ce qui s'était passé la veille à la même heure et il regrettait de n'avoir pas ouvert sa lettre pendant qu'il était encore dans le hall d'entre. L'oncle Vermon et la tante Pétunia échangeaient de sombre regards.

Lorsque le courrier arriva, l'oncle Vermon, qui s'était efforcé de se montrer aimable avec Harry, envoya Dudley le chercher. Ils l'entendirent donner les coups de canne un peu partout sur son chemin, puis il se mit à hurler:

-Il y en a une autre! Mr H. Potter, dans la plus petit chambre du 4, Priver Drive...

L'oncle Vermon poussa un cri étranglé et se précipita dans le hall d'entrée, Harry sur ses talons. L'oncle Vermon dut se battre avec Dudley et le faire tomber par terre pour essayer de lui arracher la lettre, ce qui était d'autant plus difficile que Harry avait attrapé l'oncle Vermon par derrière en lui serrant le cou. Après quelques instants d'un furieux combat au cours duquel chacun prit de nombreux coups de canne, l'oncle Vermon se releva, le souffle court, la main crispée sur la lettre destinée à Harry.

-Va dans ton placard... Je veux dire, dans ta chambre, dit-il à Harry d'une voix rauque. Et toi, Dudley, va-t'en, file!

Inlassablement, Harry faisait les cent pas autour de sa chambre. Quelqu'un savait qu'il avait déménagé de son placard et semblait également savoir qu'il n'avait pas reçu la première lettre. Cela signifiait sûrement qu'il essaierait encore. Et cette fois, il s'arrangerait pour que la lettre lui parvienne. Il avait un plan.

Le lendemain matin, le vieux réveil rafistolé sonna à six heure. Harry arrêta aussitôt la sonnerie et s'habilla en silence pour ne pas réveiller les Dursley. Puis il descendit l'escalier sans faire le moindre bruit et sans allumer les lumières.

Il allait attendre que le facteur arrive au coin de Priver Drive et lui demander de lui donner les lettre du numéros 4 en premier. La coeur battant, il traversa le hall d'entrée en direction de la porte...

-AAAAAARRRGH!

Harry fit un bond. Il venait de marcher sur une grosse chose molle étalée devant la porte, une chose vivante!

Des lumières s'allumèrent au premier étage et il rendit compte avec horreur que la grosse chose molle était en réalité la tête de son oncle. L'oncle Vermon avait passé la nuit devant la porte, dans un sac de couchage, pour empêcher Harry de réussir ce qu'il avait tenté de faire. Après l'avoir traité de tous les noms pendant près d'une demi-heure, l'oncle Vermon ordonna à Harry d'aller lui préparer une tasse de thé. Découragé, Harry s'en alla dans la cuisine en trainant des pieds, et lorsqu'il revint, le courrier était déjà entre les mains de son oncle. Il aperçut trois lettres à l'encre verte qui lui étaient adressées.

-Je veux mes... Commença-t-il.

Mais l'oncle Vermon était déjà en train de déchirer les lettre sous ses yeux.

Ce jour-là, l'oncle Vermon n'alla pas travailler. Il resta à la maison et cloua une planche devant le boîte aux lettres.

-S'ils n'arrivent pas à nous les faire parvenir. Ils finiront par laisser tomber, dit-il à la tante Pétunia, la bouche pleine de clous.

-Je ne sais pas si ça servira à grand-chose, Vermon.

-Pétunia, ces gens-là sont très différents de nous, ils ne raisonnent pas comme toi et moi, répliqua-t-il en essayant de planter un clou avec le morceau de cake que la tante Pétunia venait de lui apporter.
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Re: Destins magiques
Le vendredi, douze lettres pour Harry arrivèrent. Comme la boîte aux lettres était inutilisable, elles avaient été glissées tout autour de la porte et l'une d'elles avait même été introduite à travers un vasistas dans les toilettes du rez-de-chaussée.

Ce jour-là également l'oncle Vermon resta à la maison. Après avoir brûlé toutes les lettres, il reprit son marteau et ses clous et boucha à l'aide de planches tous les interstices autour des portes de devant et de derrière, si bien que personne ne pouvait plus entrer ni sortir.

Le samedi, la situation devint incontrôlable. Vingt-quatre lettres destinées à Harry furent introduite à l'intérieur de la maison: elles avaient été roulées et dissimulées à l'intérieur des deux douzaines d'œufs que le livreur, passablement déconcerté, leur avait passées par la fenêtre du salon. Pendant que l'oncle Vermon donnait des coups de téléphone furieux au bureau de poste et au crémier pour essayer de trouver un responsable auprès de qui protester, la tante Pétunia réduisit les lettres en bouillie dans son mixer.

-Mais qui peut bien avoir envie de t'écrire à ce point? Demanda Dudley abasourdi.


Le dimanche matin, l'oncle Vermon avait l'air fatigué et malade lorsqu'il s'assit à la table du petit déjeuner, mais il paraissait heureux malgré tout.

-La poste ne fonctionne pas le dimanche, dit-il d'un ton joyeux en étalant consciencieusement de la marmelade sur son journal. Aujourd'hui, pas de lettres.

Au même moment, quelques chose tomba dans le conduit de la cheminée avec un sifflement sonore et il sentit un coup derrière la tête. Un paquet venait d'exploser dans le foyer de la cheminée en projetant une quarantaine de lettres qui voilaient dans la cuisine comme des boulets de canon. Les Dursley se baissèrent pour éviter les projectiles tandis que Harry essayait d'en attraper un au vol.

-Dehors! DEHORS!

L'oncle Vermon saisit Harry par la taille et le projeta dans le hall d'entrer, puis, dès de Dudley et la tante Pétunia eurent pris la fuite en se protégeant le visage de leurs bras, il claqua la porte de la cuisine. Derrière le panneau, on entendait les lettres qui continuaient de voler en rebondissant contre les murs et le carrelage.

-Cette fois-ci, ça suffit, déclara l'oncle Vermon qui s'efforçait de parler d'un voix calme tout en arrachant des touffes de poils de sa moustache. Je veux tout le monde prêt à partir dans cinq minutes. On s'en va. Emportez simplement quelques vêtements, et pas de discussion!

Il paraissait tellement menaçant, avec sa moustache dégarnie, que personne n'osa faire un geste. Dix minutes plus tard, après avoir arraché les planches qui condamnaient la porte, ils montèrent dans la voiture qui fonça vers l'autoroute. Dudley pleurnichait à l'arrière, à cause du coup que son père lui avait donné sur la tête pour les avoir retardés en voulant à tout prix emporter sa télévision, son magnétoscope et son ordinateur dans son sac de sport. Ils roulèrent, roulèrent, roulèrent. La tante Pétunia elle-même n'osait pas demander à son mari où il comptait les emmener. De temps à autre, l'oncle Vermon faisait demi-tout et repartait dans la direction opposée.

-On va les semer, on va les semer, marmonnait-il.

Ils roulèrent ainsi toute la journée sans prendre le temps de s'arrêter pour boire ou manger quelque chose. A la tombé du jour, Dudley poussa de long hurlements. Il avait faim, il avait raté cinq émissions de télévision qu'il tenait absolument à voir et il n'avait jamais passé autant de temps sans pulvériser un extraterrestre sur son ordinateur.

L'oncle Vermon arrêta enfin la voiture devant un hôtel sinistre, dans la banlieue d'une grande ville. Dudley et Harry partagèrent une chambre avec des lits jumeaux et des draps humides qui sentaient le moisi. Dudley passa la nuit à ronfler, tandis que Harry, assis sur le rebord de la fenêtre, regardait les phares des voitures qui passaient dans la rue. Il se posait des questions.
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Re: Destins magiques
Au matin, on leur servit des corn flakes rassis et des toasts froids recouverts de vieilles tomates en boîte. La patronne de l'hôtel s'approcha alors de leur table.

-'Mande pardon, est-ce qu'il y aurait un Mr Potter parmi vous? Parce que j'en ai une centaine comme ça à la reception.

Elle tenait à la main une enveloppe sur laquelle on pouvait lire cette adresse écrite à l'encre verte.


Mr H. Potter
Chambre 17
Hôtel du Rail
Carbone-les-Mines



Harry essaya de s'emparer de la lettre, mais l'oncle Vermon l'en empêcha d'un geste de la main. La patronne les regardair d'un air ahuri.

-Je m'en occupe; dit l'oncle Vermon en se levant et en suivant l'hôtelière hors de la salle à manger.


-Et si nous rentrions à la maison? Suggéra timidement la tante Pétunia, quelques heures plus tard.

Mais l'oncle Vermon ne semblait pas l'avoir entendue. Personne ne comprenait ce qu'il cherchait. Il les conduisit au milieu d'une forêt, sortit de la voiture, inspecta les alentours, hocha la tête, puis remonta dans la voiture et ils repartirent. Il recommença ensuite le même manège au beau milieu d'un champ, entre un pont suspendu et un parking à étages.

Vers la fin de l'après-midi, l'oncle Vermon s'arrêta dans un village du bord de mer, enferma tout le monde dans la voiture et s'en alla.

-Papa est devenu fou? Demanda Dudley, effaré, à la tante Pétunia.

La pluie commença à tomber. De grosse gouttes martelaient le toit de la voiture. Dudley pleurnichait bruyamment.

-C'est lundi, dit-il à sa mère. Le jour de mon émission préférée. Je veux qu'on aille quelques part où il y aura une télévision.

Lundi! - on pouvait faire confiance à Dudley, il ne se trompait jamais dans les dates, à cause des programmes de télévision. Harry se souvint tout à coup que le mardi suivent, c'est-à-dire le lendemain, serai le jour de son anniversaire! Oh, bien sûr, ses anniversaires n'avaient rien de bien réjouissant – l'année précédente, les Dursley lui avaient offert un cintre et une paire de vieilles chaussettes qui avaient appartenu à l'oncle Vermon –, mais quand même: on n'avait pas onze ans tous les jours!

L'oncle Vermon revint en portant sous le bras un paquet long et fin. Il souriait, mais refusa de répondre à la tante Pétunia lorsqu'elle lui demanda ce qu'il avait acheté.

-J'ai trouvé l'endroit idéal, dit-il. Allez, venez! Tout le monde dehors!

Dehors, il faisait très froid. L'oncle Vermon montra de doigt un gros rocher qui émergeait à bonne distance de la côte. Au sommet du rocher, on distinguait une cabane misérable, à moitié en ruine. Une chose était certaine: il ne pouvait pas y avoir de télévision là dedans!

-On prévoit une tempête pour cette nuit, dit l'oncle Vermon d'un ton joyeux. Et monsieur a été assez aimable pour nous prêter son bateau!

Un vieil homme édenté s'approcha d'un d'un pas raide. Avec un sourire à faire froid dans le dos, il montra d'un geste de la main une vieille barque qui se balançait à a surface de la mer d'un gris métallique.

-J'ai déjà acheté des provisions, dit l'oncle Vermon. Il ne reste plus qu'à embarquer.

Il faisait un froid polaire à bord de la barque. Le pluie et les embruns s'insinuaient dans leur cou et un vent glacé leur fouettait le visage. Il sembla s'écouler des heures avant qu'ils atteignent enfin le rocher. Glissant à chaque pas sur la pierre humide, l'oncle Vermon les conduisit à la masure.

L'endroit était épouvantable: Il régnait une terrible odeur d'algues, le vent sifflait à travers les fissures des murs en planches et la cheminée humide ne comportait pas la moindre bûche. Il n'y avait que deux pièces.

Les provisions de l'oncle Vermon était plutôt maigres: un paquet de chips pour chacun et quatre bananes. Il essaya de faire un feu, mais les emballages de chips vides se consumèrent en ne parvenant à produire qu'un peu de fumée.

-C'est maintenant qu'on aimerait bien avoir quelques-une de ces lettre pour faire un bon feu! Dit joyeusement l'oncle Vermon.

Il était de très bonne humeur. De toute évidence, il était convaincu que personne ne parviendrait à braver la tempête pour leur apporter du courrier dans cet endroit. Harry songea qu'il avait raison, mais cette pensée ne le réjouissait guère.

Lorsque la nuit tomba, la tempête annoncée se mit à souffler autour d'eux. L'écume des vagues qui se fracassaient contre le rocher inondait les murs de la cabane et un vent féroce faisait trembler les fenêtres crasseuses. La tante Pétunia dénicha quelques couvertures moisies dans l'autre pièces et fit un lit à Dudley sur le canapé rongé aux mites. Elle s'installa avec l'oncle Vermon dans un lit défoncé de la pièce voisine et Harry sur s'efforcer de trouver un endroit où le sol n'était pas trop dur. Il s'enroula alors dans la dernière couverture qui restait, la moins épaisse, la plus déchirée.

La tempête devenait de plus en plus violente à mesure que la nuit avançait. Harry, couché par terre, ne parvenait pas à s'endormir. Il frissonnait en se tournant et se retournant pour essayer de trouver une position qui ne soit pas trop inconfortable. Son ventre vide criait famine. Les coup de tonnerre qui avaient commencé à retentir autour de minuit étouffaient les ronflements de Dudley qui dormait dans le canapé. Son bras pendait par dessus l'accoudoir et Harry apercevait le cadran phosphorescent de sa montre sur son poignet gras. Dans dix minutes exactement, Harry allaient avoir onze ans. Il garda les yeux fixés sur le cadran en se demandant si les Dursley allaient se souvenir de son anniversaire. Il se demandait également où se trouvait l'auteur des lettres en cet instant.

Plus que cinq minutes. Harry entendit quelques chose grincer au-dehors. Il espérait que le toit n'allait pas s'effondrer. Plus que quatre minutes. A leur retour, il y aurait peut-être tellement de lettre dans la maison de Priver Drive qu'il arriverait à en attraper une? Trois minutes. Était-ce la mer qui cognait ainsi contre le rocher? Plus que deux minutes. Et ce craquement, qu'est-ce que c'était? Le rocher menaçait-il de s'effondrer?

Plus qu'une minute et il aurait onze ans. Trente secondes... Vingt... Dix... Neuf... Et s'il réveillé Dudley, rien que pour l'énerver? Trois... Deux... Un...

BOUM!BOUM!

La cabane se mit à trembler. Harry se redressa brusquement, le regard fixé sur la porte. Dehors, quelqu'un frappaient contre le panneau.
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J'aime beaucoup le père obstiné qui fait tout pour échapper aux lettres ^^
Ainsi que le passage sur le triste sort de tout les objets du fiston adoré.

Et puis, bah c'est toujours aussi plaisant à lire
Dunamis
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BOUM!BOUM!

On frappa à nouveau. Dudley se réveilla en sursaut.

-C'était un coup de canon? Demanda-t-il bêtement.

Il y eut un grand bruit derrière eux et l'oncle Vermon entra dans la pièce en glissant par terra. Il tenait un fusil à la main. A présent, ils savaient ce que contenait le long paquet qu'il avait eu sous le bras la veille.

-Qui est là? Cria-t-il. Je vous préviens, je suis armé!

Il y eut un instant de silence, puis...

CRAAAAAC!

On cogna sur la porte avec tant de force qu'elle fut arrachée de ses gonds et tomba à plat sur le sol dans un fracas assourdissant.

Un véritable géant se tenait dans l'encadrement. Son visage était presque entièrement caché par une longue crinière de cheveux emmêlés et par une grande barbe broussailleuse, mais on voyait distinctement ses yeux qui brillaient comme deux scarabées noirs au milieu de ce foisonnement.

Le géant se glissa à l'intérieur de la masure en inclinant la tête pour ne pas se cogner contre le plafond. Il se pencha, ramassa la porte et la remit sans difficulté sur ses gonds. Au-dehors, le vacarme de la tempête s'était un peu atténué.

-Si vous aviez une tasse de thé, ce ne serait pas de refus, dit le géant. Le voyage n'a pas été facile.

Il s'avança vers la canapé où Dudley était resté assis, pétrifié de terreur.

-Bouge-toi un peu, gros tas, dit-il.

Dudley poussa un petit cri et courut se réfugier derrière sa mère, tout aussi terrifiée, qui se cachait elle-même derrière l'oncle Vermon.

-Et voilà Harry! Dit le géant.

Harry leva la tête vers son visage hirsute et vit de petites rides apparaître autour de ses yeux en forme de scarabée: le géant souriait.

-La dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais encore qu'un bébé, dit-il. Tu ressembles beaucoup à ton père, mais tu as les yeux de ta maman.

L'oncle Vermon laissa échapper un drôle de grognement.

-Monsieur, j'exige que vous sortiez d'ici immédiatement, dit-il. Vous avez commis une violation de domicile avec effraction.

-Ah, ça suffit, Dursley, espèce de vieux pruneau! Dit le géant.

Il tendit le bras, arracha le fusil des mains de l'oncle Vermon, fit un nœud avec le canon aussi facilement que s'il avait été en caoutchouc et le jeta dans un coin de la pièce.

L'oncle Vermon émit à nouveau un drôle de bruit, comme une souris sur laquelle on aurait marché.

-Je te souhaite un bon anniversaire, Harry, dit le géant en tournant le dos aux Dursley. Je t'ai apporté quelques chose, j'ai dû m'assoir un peu dessus pendant le voyage, mais ça doit être très bon quand même.

Il tira d'un poche de son manteau noire une boîte en carton légèrement aplatie. Harry l'ouvrit en tremblant et découvrit à l'intérieur un gros gâteau au chocolat un peu fondu sur lequel était écrit avec un glaçage vert: <<Joyeux anniversaire Harry>>

Harry leva les yeux vers le géant. Il aurait voulu lui dire merci, mais les mots se perdirent dans sa gorge et il s'entendit demander:

-Qui êtes-vous?

Le géant eut un petit rire.

-Ah, c'est vrai, je ne me suis pas présenté, dit-il. Rubeus Hagrid, gardien des Clés et des Lieux à Poudlard.

Il tendit une énorme main et serra celle de Harry en lui secouant le bras.

-Et ce thé? Il faudrait peut-être y penser, dit-il en se frottant les mains. Remarquez, si vous avez quelque chose de plus fort, je ne serais pas contre.

Son regard tomba sur la cheminée vide. En voyant les paquets de chips calcinés, il poussa un grognement et se pencha sur l'âtre. Personne ne peut voir ce qu'il faisait, mais quand il se releva un instant plus tard, un feu d'enfer ronflait dans la cheminée, projetant des lueurs dansantes dans la cabane humide. Harry sentit la chaleur se répandre autour de lui comme s'il venait de plonger dans un bain tiède.
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